21 nov., 2022
La deuxième pathologie fréquemment rencontrée dans la cadre d’une gestion de crise (qu’elle soit dans le cadre professionnel et/ou personnel) est la suivante : la gestion de crise orale versus la gestion de crise visuelle. Quand un évènement survient, nous l’évoquons en premier lieu avec des mots. À l’énoncé de ces mots, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que la compréhension soit élevée et que l’interprétation ait déjà fait son œuvre. La vision d’un problème ne se limite pas à voir une photo. Elle est déjà un moment figé tout autant assujetti à l’interprétation. La vision d’un problème consiste à afficher devant soi ou devant tous les membres d’une équipe la granularité de l’évènement pour en comprendre la réalité et surtout la véritable sévérité. Un évènement est toujours une histoire (il ne peut y en avoir qu’une seule) composée de faits confirmés (ou non), d’impacts immédiats et potentiels, de parties prenantes impliquées, impactées et à informer. Le tout permettant à partir de cette vision pratique de formaliser un plan d’action. Lorsque nous entendons un problème, nous l’interprétons dans le sens qui nous convient. Quand nous visualisons la réalité de l’évènement, nous pouvons ainsi mieux l’analyser, le comprendre et surtout l’accepter. À partir de maintenant, au lieu de réfléchir à votre problème, dessinez-le et vous verrez que tout vous paraîtra plus clair pour prendre les décisions qui s’imposent et qui se résument à une question : qu’est-ce que l’on attend de vous ?